Au Congo Brazzaville : sortir les jeunes filles mères de la pauvreté

Au Congo Brazzaville : sortir les jeunes filles mères de la pauvreté

Chef-lieu du département des Plateaux, Djambala est une zone principalement agricole. La population est estimée à un peu plus de 10 000 habitants, pour moitié des femmes. Les jeunes filles de 15 à 18 ans sont très vulnérables.

A la situation précaire de leurs parents, s’ajoute l’analphabétisme, le manque d’activité économique et d’éducation sexuelle. Livrées à elles-mêmes, elles se prostituent afin de se nourrir, s’exposant ainsi aux maladies sexuellement transmissibles (syphilis, gonococcie, VIH/SIDA, hépatites…) et aux maternités précoces, estimées à 220 entre 2013 et 2015. Si elles n’avortent pas clandestinement, les jeunes filles sont le plus souvent abandonnées par leur compagnon et leurs parents. Elles sont destinées à une vie d’incertitude, sans revenu ni scolarité.

L’association les Compagnons du Devoir et de l’Action (CODAC), ses partenaires et la Direction Départementale de la Santé, ont décidé en 2016 de réhabiliter un centre d’écoute et d’éducation sexuelle de proximité, à l’abri des oreilles indiscrètes. Des actions de sensibilisation sur les méthodes contraceptives sont proposées dans les 9 quartiers de Djambala et les 5 établissements d’enseignement secondaire. Les jeunes filles sont également formées à la gestion des activités génératrices de revenus telles que la vente de poisson salé, de légumes, de condiments, de vêtements ou autres.

En juin 2018, plus de 500 jeunes filles ont été sensibilisées et 75 d’entre elles sont suivies régulièrement par le centre. 100 filles-mères et 65 élèves utilisent une méthode contraceptive. Depuis, aucun décès suite à un avortement clandestin n’a été signalé. Gestion du stock et des approvisionnements, calcul des coûts de revient et des bénéfices, accès aux crédits solidaires… 40 filles-mères se sont formées à la gestion d’une activité génératrice de revenus et 27 d’entre elles sont accompagnées dans la gestion de leur activité.

Bénéficiaire du projet porté par le Codac dans le cadre du PCPA Congo, une jeune bénéficiaire du programme témoigne : « C’est la première fois que je reçois des produits pour exercer un petit commerce. Lorsque j’ai postulé, je me disais que seules les personnes qui ont des parents bien placés bénéficieraient du programme. Cette fois-ci, les organisateurs ont réellement pris en compte des personnes démunies comme moi. J’ai reçu un bidon de 25 litres d’huile, un filet d’oignon, un filet d’ail, un carton de poisson salé, 5 sachets de sel et un demi carton de tomate concentrée pour commencer à vendre. Je ferai un effort pour ne pas revenir dans la précarité et merci à toutes les personnes et organisations qui nous ont apporté cette aide. »

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