Au Niger, libérons l’entrepreneuriat féminin !
Inondations, perte de fourrage … Malgré les défis posés par le changement climatique, la mobilisation des acteurs de la filière lait au Niger porte ses fruits. La filière se structure et s’organise, la production croit chaque année dans de meilleurs conditions d’hygiène. Les transformatrices, pour majorité des femmes, fabriquent du fromage, du beurre, des yaourts à destination d’une population de plus en plus intéressée au consommer local.
Maimouna Soumaye, fondatrice et directrice générale de la Crémière du Sahel, bénéficie du soutien du programme Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest, porté par le CFSI et la Fondation de France.
Créée en 2018 dans le but de valoriser le « tchoukou » un fromage traditionnel, la petite entreprise artisanale s’est rapidement développée et propose désormais différentes sortes de yaourts et de fromages comme de la mozzarella, de la feta, ainsi que de la crème fraiche ou encore du skyr. Ce faisant, l’entreprise contribue fortement à dynamiser la production de lait local puisqu’elle fait appel à plus d’une centaine d’éleveurs de la région. En plus des 2 boutiques de vente de la marque, les 12 employés fournissent 72 épiceries et mini Market à Niamey.
Néanmoins, les blocages sont nombreux. La Crémière du Sahel rencontre des difficultés à contracter des prêts bancaires pour développer les exploitations et les centres de transformation et fait face à la concurrence des produits laitiers d’importation à bas coûts.
L’entreprise va pouvoir acquérir du matériel de transformation et de livraison dans l’objectif de doubler sa production. Une cinquantaine d’éleveurs et une vingtaine de livreurs à vélos pourraient bénéficier directement de l’activité ainsi générée.
Pour en savoir plus sur l’importance de soutenir les filières alimentaires ouest-africaines, retrouvez la série de podcasts L’espoir au-delà des crises