Les travailleurs des plantations n'ont pas la banane !

Intoxications aux pesticides, accidents du travail, législations peu protectrices et mal appliquées, répression contre des syndicalistes… concernent les centaines de milliers de femmes et d’hommes qui produisent des bananes en Amérique latine mais aussi en France, notamment en Guadeloupe. C’est ce qui ressort du témoignage accablant de Gilbert Bermudez, représentant de la Coordination latino-américaine des syndicats de travailleurs des bananeraies (COLSIBA) [1], lors du débat organisé par le CFSI sur les droits des paysans et des autres travailleurs ruraux, le 23 novembre 2016.
Pour améliorer les conditions de travail des personnes qui produisent les bananes que nous consommons, le CFSI soutient le projet mené par un de ses membres, la CGT, avec COLSIBA, la CGT Guadeloupe, Indecosa–CGT et l’association Banana Link. Cette action vise à informer les travailleurs, former des syndicalistes et obtenir une amélioration des législations ainsi que de leur mise en œuvre. La CGT et ses partenaires demandent en particulier à leurs pays respectifs – l’action du projet couvre 8 pays d’Amérique latine et la France – de ratifier la convention 184 de l’Organisation internationale du travail sur la sécurité et la santé dans l’agriculture.
Le CFSI plaide également pour que la France soutienne et participe de manière constructive à l’élaboration de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, avec une attention particulière au droit à la santé et à la sécurité au travail.
Ce projet s’intègre dans le programme « Coopérer autrement en acteurs de changement », financé par l’Agence française de développement, la Fondation Abbé Pierre et le Comité Français pour la Solidarité Internationale.
[1] La COLSIBA est une coordination des 28 syndicats des bananeraies d’Amérique Latine issus de 8 pays (Guatemala, Honduras, Nicaragua, Costa-Rica, Panama, Colombie, Équateur, Pérou)