Au Bénin : des paniers bio en ville

Au Bénin : des paniers bio en ville

Au Bénin, la multiplication des intermédiaires entre producteurs et consommateurs entraîne une hausse du prix des denrées alimentaires locales. Résultat : les agriculteurs peinent à vivre de leur travail tandis qu’en ville les consommateurs préfèrent se tourner vers des produits importés, généralement moins chers.
C’est pour corriger ce constat et revaloriser le métier d’agriculteur que l’association béninoise Hortitechs Développement a mis en place en 2008 un circuit de distribution de type AMAP (Association pour le maintien de l'agriculture paysanne), le premier du genre au Bénin. Le but est de mettre en relation directe les maraîchers et les clients en ville. Ils sont liés par un engagement réciproque sur la base d’un contrat : une fois par semaine, des paniers de fruits et légumes issus de l’agriculture biologique sont livrés aux consommateurs.
Commencée avec trois agriculteurs livrant 45 familles, l’AMAP-Bénin compte aujourd’hui plus de 40 agriculteurs et 300 clients. Il existe désormais différents types de formules, comprenant des légumes, des fruits, des herbes aromatiques, et même de la viande, des céréales, des jus de fruits et des confitures. La poursuite du projet vise à augmenter et diversifier la production locale pour satisfaire l’approvisionnement de cinq villes du Sud-Bénin. A Cotonou s’ajoutent Calavi, Cocotomè, Porto Novo et Sèmè-Kpodji : elles représentent à elles seules 3, 5 millions de consommateurs, soit près de la moitié de la population béninoise.
Selon Edgard Deguenon, le fondateur de l’AMAP, « les paysans ouest-africains baissent souvent les bras parce qu'ils ne vivent pas bien de l'agriculture. Ils font l'effort de nourrir toutes les couches de notre société, mais n'ont souvent pas les moyens de s'alimenter correctement ou de scolariser leurs enfants. La promotion des ventes en circuits courts constitue une alternative pour leur permettre de récupérer une partie de la plus-value qui leur a toujours échappé ».
Ce projet fait partie des initiatives soutenues dans le cadre du programme « Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest » porté par le CFSI et la Fondation de France et cofinancé par l’Agence française de développement. En 2013, le CFSI et la Fondation Ensemble ont attribué 50 000 € pour poursuivre cette action sur plusieurs années. Votre soutien est indispensable !

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