Sénégal : interview de Oumou Khairy Diallo, présidente du DIRFEL*

Sénégal : interview de Oumou Khairy Diallo

Collecte du lait, amélioration de la production fourragère, techniques d’insémination artificielle… Les femmes éleveurs de Kaolack se sont regroupées pour mieux maîtriser leurs activités, de la traite à la commercialisation. L’objectif : augmenter leurs revenus et permettre aux familles urbaines d’avoir accès aux produits laitiers.
 
 
Sur quels principes reposent votre projet ?
Dès le début du projet, nous avons souhaité impliquer les communautés rurales, «la base», les sensibiliser et les faire participer au fonctionnement du DIRFEL. Cela passe par la formation puis par la pratique. Par exemple, nous avons montré aux femmes comment semer le niébé fourragé, le faucher, le récolter et le conserver pour faciliter l’alimentation du bétail. Ceci permet d’approvisionner la mini-laiterie que nous avons mise en place.
Quelle est la production de lait journalière ?
Une vache produit entre 1 et 3 litres de lait par jour mais grâce aux programmes d’insémination artificielle, on obtient jusqu’à 7 litres par vache.
Comment se fait la collecte ?
Les femmes éleveurs des environs (5 km autour de la mini-laiterie) viennent livrer le lait après la traite. Occasionnellement, la mini-laiterie peut récupérer la surproduction de lait des éleveurs situés plus loin (15 km).
Une exploitation compte combien de vaches ?
Une vingtaine de vaches environ mais cela peut atteindre des centaines. Plus on a de têtes de bétail, plus on est respecté dans la société.
Quand une famille vend son lait, combien obtient-elle de la mini-laiterie ?
En écoulant leur production auprès de la mini-laiterie, les femmes peuvent toucher jusqu’à 70 000 F CFA par mois (environ 106 euros). Cela représente un vrai salaire à la fin du mois, c’est deux fois le SMIC sénégalais ! Sur le marché local, les femmes n’ont pas un débouché aussi sécurisé. Grâce aux revenus tirés du lait, les femmes assument les dépenses quotidiennes, les soins médicaux, la scolarisation des enfants, la vie sociale !
Propos recueillis par Anne-Françoise Taisne en-02-2011. Le CFSI finance ce projet à hauteur de 30 000 euros d’avril 2010 à-03-2012 en partenariat avec l’AFDI Bourgogne Franche-Comté, membre du CFSI.
Pour en savoir plus, téléchargez la fiche détaillée du projet [136 Ko.pdf]
Voir la vidéo de l’interview
* Directoire régional des femmes en élevage de Kaolack
 

Documents à télécharger

Autres projets dans la thématique

Au Bénin, soutenons les filières riz et soja !
Au Bénin comme dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, les filières alimentaires locales manquent de ressources pour répondre à la demande croissante. ...
Au Togo : le jus Léleng au service du développement local
On connaît bien la noix de cajou, mais connaissez-vous la pomme de cajou ? Aussi appelée pomme d'anacarde, ce fruit est en réalité le pédoncule de la noix de cajou, et il est 100% comestible. Au...
Coopératives laitières : développons la création d’emplois pérennes !
Le marché ouest-africain est inondé de poudre de lait de basse qualité importée à bas coûts. Les producteurs de lait locaux manquent cruellement de financements pour développer et vendre leurs...

En faisant votre don, n'oubliez pas les avantages fiscaux !

Dans les 3 semaines suivant la réception de votre don, le CFSI vous fera parvenir un reçu fiscal. Si vous êtes imposable, il vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôt.

Particuliers

66 % du montant de vos dons sont déductibles de votre impôt sur le revenu dans la limite de 20 % de votre revenu net imposable
(au-delà, report sur les 5 années suivantes).
Ainsi, un don de 50 € vous coûte en réalité 17 €.

Entreprises

Vos dons vous offrent une réduction d’impôt sur les sociétés de 60 % de leur montant dans la limite de 10 000 euros ou de 0.5 % du CA. H.T.
Au-delà de ce plafond ou en cas de déficit, un report est possible sur les 5 exercices suivants.