Au Niger : l’agriculture familiale, rempart contre l’insécurité alimentaire
Depuis quelques années, des milliers de Nigériens et des habitants des pays voisins s’installent à Makalondi, une commune du sud-ouest du Niger, pour travailler dans les mines d’or. Souvent accompagnés de leur famille, ils vivent dans la précarité : habitat insalubre, mauvaises conditions sanitaires et accès difficile à une alimentation de qualité en quantité suffisante.
Entre deux récoltes, les enfants de moins de 5 ans sont les premières victimes de la malnutrition
La production agricole locale, fragilisée par une sécheresse persistante et un état de dégradation des sols avancé, ne suffit pas à répondre à la demande. Cette situation engendre de graves problèmes de malnutrition. Pire encore, le taux de mortalité maternelle et infantile est très élevé.
Pour lutter contre la faim : soutenir l’agriculture familiale de la zone
Face à ce phénomène, l’association Eau Vive et son partenaire local l’APJD accompagne le développement des activités de maraîchages situées à proximité des mines. 250 femmes productrices s’organisent en groupements, se forment à de nouvelles techniques de fertilisation des sols et de conservation des produits. Elles ont accès au microcrédit pour financer des systèmes d’irrigation goutte-à-goutte. Soutenues par les autorités locales, elles se mettent en relation avec les commerçants et restaurateurs des zones minières pour approvisionner les populations vulnérables. 6 000 personnes auront désormais accès à une meilleure alimentation.
Les donateurs du CFSI et l’Agence Française de Développement soutiennent cette initiative à hauteur de 25 000 € dans le cadre du programme « Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest ».