Au Congo : la formation professionnelle ouvre une nouvelle voie aux femmes séropositives
Au Congo Brazzaville, plus de 4 % des femmes âgées de 15 à 49 ans sont séropositives. La plupart sont veuves, sans emploi, peu instruites, avec des enfants à charge.
Très souvent victimes de discrimination, elles sont confrontées à une situation de précarité et de vulnérabilité accrue.
Au Nord de Brazzaville, dans le quartier de Mikalou, l’Association Femme Plus Congo (membre du PCPA Congo, programme financé par le CFSI et ses donateurs) trouve des solutions pour améliorer la vie de ces femmes atteintes du VIH.
Pendant un an, elles vont apprendre le métier de couturières. Au programme : confection des vêtements de la vie courante (chemise, jupe et pantalon). Cette activité leur apporte un revenu permettant de nourrir leurs familles et d’avoir accès aux soins de santé.
Blandine Sita, présidente de l’AFPC, dresse d’ores et déjà un premier bilan positif de cette initiative : « Toutes les femmes sont ravies car elles y trouvent leur compte. Elles sont maintenant en mesure de se prendre en charge à travers la couture. La preuve, lors de la rentrée scolaire, elles ont vendu des uniformes pour les élèves. Actuellement, elles sont épanouies. Elles se sentent utiles et oublient la stigmatisation dont elles sont victimes au quotidien. Car ce projet a contribué à leur réinsertion sociale et familiale. Elles sont autonomes. »
A l’issue de la formation, chacune des femmes a droit à une machine à coudre. Elles sont installées dans des ateliers, par groupe de 5, dans le but de travailler en coopérative. Des comptes en banque sont ouverts pour les amener à épargner et à se prendre en charge.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus vaste (soutenue par les donateurs du CFSI, l’Union européenne et l’Agence française de développement) qui rassemble une centaine d’associations congolaises et françaises. 50 projets sont mis en œuvre. Pour les mener à bien, le CFSI doit collecter 185 000 euros. Votre soutien est indispensable !