Au Togo, réduire la vulnérabilité des femmes agricultrices de la plaine de Djagblé
En Afrique, les femmes représentent la moitié de la main d’œuvre agricole. Malheureusement, leurs difficultés d’accès à la propriété, au crédit et aux instances de décision réduisent les capacités de rendement de leurs exploitations familiales. La FAO estime ainsi que la production alimentaire pourrait être augmentée de 20 à 30 % si les conditions de travail et de vie des femmes étaient améliorées.
Porté par l‘Association togolaise de Groupe de Développement Rural (Agro-DR), ce projet vise à améliorer le rendement de 250 exploitations familiales majoritairement tenues par des femmes situées sur la plaine de Djagblé, au sud du fleuve Zio.
L’objectif est d’encourager les maraîchères à abandonner les intrants agro-chimiques au profit de pratiques agroécologiques, notamment en labellisant leur production avec un système participatif de garantie (SPGDjagblévia).
Les premières formations ont été organisées dans des champs-écoles fin 2020-début 2021. Au programme pour la centaine de participantes préparation du sol, installation des cultures de légumes feuilles et utilisation des bio traitements.
Entre avril et juillet 2020, 26 exploitations familiales ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé pour l’obtention d’un crédit afin de couvrir les frais des campagnes agricoles et de conseils pour la mise en œuvre des rotations culturales.
685 kilogrammes de corète potagère ont été produits et vendus pour partie à la cantine scolaire du Lycée de Djagblé et auprès d’un restaurant de produits biologiques. Le reste a été distribué en points de vente ou encore consommé sur place, dans la maison d’accueil de la ferme école.
Malheureusement, les restrictions sanitaires dues au Covid-19 ont largement ralenti le rythme des activités. La cantine scolaire du Lycée de Djagblé, où plus de 900 plats sont servis chaque mois, a été contrainte de réduire ses commandes.
« C’est dans le cadre de l’amélioration de nos conditions de vie que les formateurs d’Agro-DR sont venus partager ces nouvelles techniques de production maraichère. Tout ce que nous avons appris et notamment la préparation de l’insecticide à partir des feuilles jusqu’à l’utilisation de l’engrais biologique va nous être utile. Si l’obtention de la labellisation nous permet de mieux valoriser nos productions par rapport aux circuits de vente habituels, nous pourrons écouler nos productions à meilleur prix et mieux subvenir aux besoins du ménage. » Adjo AGOUVJ, maraîchère à Améléki.
Afin de continuer à développer ce projet, qui permettra de nourrir 10 000 ménages pauvres à base de légumes sains distribués en circuit court, nous avons besoin de vous ! Faites un don.