Au Bénin : les parents d’élèves se mobilisent pour une alimentation locale de qualité !

Au Bénin : les parents d’élèves se mobilisent pour une alimentation locale de qualité !

Si la scolarisation des enfants progresse au Bénin (76 % achèvent le cycle primaire et entrent au collège), les cantines sont très rares et la mauvaise alimentation constitue un frein à la poursuite de la scolarité. Le Programme alimentaire mondial en subventionne certaines mais seulement en milieu rural et les produits achetés sont majoritairement importés, donc sans effet levier pour l’économie locale.

A Cotonou par exemple, seuls les kiosques situés à proximité des établissements permettent aux enfants dont le domicile est trop éloigné d’acheter leur repas du midi. Mais l’origine et la qualité des produits utilisés pour la préparation des aliments n’est pas fiable.

La Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Bénin (Fnapeb) et la Fondation béninoise Eurafrik ont décidé de créer une centrale d’achats de produits locaux de qualité (maïs, riz, manioc, œufs, fruits et jus, lait de soja, etc.) pour approvisionner à des prix avantageux les restauratrices situées à proximité de 18 collèges de Cotonou.

Cette centrale d’achat est approvisionnée par l’Union régionale des producteurs de l’Atlantique et du littoral (Urpal), partenaire du CFSI. Cette organisation paysanne propose des formations aux producteurs pour la mise en place de pratiques agroécologiques et accompagne les transformateurs pour diversifier leur offre, dans le respect des règles d’hygiène et de qualité. L’Urpal sensibilise aussi enfants et parents à la consommation de produits locaux de qualité.

Solange Lougbegnon, présidente de l’association des animatrices des cantines des collèges de Cotonou témoigne : « Cela fait plus de 18 ans que je vends du riz et de la pâte de maïs au collège Sainte Rita de Cotonou. J’ai l’habitude de m’approvisionner au marché et dans des boutiques d’alimentation. C’est à l’occasion d’un cas d’intoxication alimentaire dans mon collège que je me suis intéressée à l’origine de ces produits. J’ai été désagréablement surprise d’apprendre que certains sont de qualité et d’origine très douteuses : pour la plupart, les dates de péremption sont dépassées sans que nous le sachions. Notre association a été mise en relation avec des producteurs de maïs et des unités locales de transformation de riz par l’Urpal. Nous apprécions ces produits même s’il nous faut un peu plus de pratique pour maitriser la cuisson des riz locaux. Nous sommes maintenant dans les négociations sur les conditions d’approvisionnement. »

Au Bénin comme ailleurs, les mesures anti-Covid ont affecté les activités et la vie socioéconomique : la fermeture des écoles et leur réouverture partielle ont amputé le revenu des femmes transformatrices et des restauratrices. Concernant la production, les interdictions de déplacement ont empêché la récolte des cultures périssables (tomate, piment, pastèque), une sécheresse est venue détruire les premiers semis de céréales, comme le maïs.

Face à l’urgence et grâce au soutien de la Fondation de France et du CFSI, l’Urpal a choisi de réorienter ses activités afin de soutenir directement les restauratrices et transformatrices, notamment en subventionnant l’achat de stocks de riz, de maïs et de soja. Du côté des producteurs, l’Urpal propose de mettre à disposition des fertilisants écologiques gratuitement et de créer un fonds de garantie pour financer les futures campagnes agricoles via des crédits remboursables sur 2 ou 3 ans. Le financement de ce fonds pourrait provenir d’une petite ristourne prélevée sur la vente de produits en ligne par le fait du développement des applications mobiles qui ont fleuri pendant le confinement.

Enfin, elle travaille à créer une produit d’assurance à moindre coût pour soutenir les petits producteurs dans le cas où la crise Covid-19 viendrait à perdurer ou d’autres catastrophes arriver.

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